roue libre roue fixe et le rase-barbe…
Posté par ahmedaddoukkali le 24 décembre 2009
je ne sais pas si je dois rouler en « roue libre » ou en « roue fixe » pour ce qui reste pour les quelques jours qui nous séparent de la fin de l’année 2009 et l’entrée en action de l’année 2010 qui ne sera pas une année bissextile mais qui se dédouble de l’intérieur quand on prononcera l’année 20-10 ( vingt-dix ou vingt disque) , donc pas de danger qu’elle serait une année de « bug », mais plutôt une année de buzz, ce qui en quelque sorte revient au même…
remarquez que l’année 2020, serait, elle, une année bissextile, mais nous aurons, du moins pour celles et ceux qui survivront d’ici là de nombreux bug-buzz ou buzz-bug…
bref pour revenir à mes préoccupations du moment, à savoir, si je dois appuyer encore plus sur l’accélérateur ou lever le pied, je dois reconnaître, que j’ai plutôt tendance à me couvrir les pieds et la tête le plus possible tellement il pleut et il vente, à ne pas mettre le plus mini-ordinateur dehors…
de plus je ne me sens porté à traiter aucun sujet, et les rares lectures auxquelles je m’adonne en ces jours-ci, et les informations que je glane ici et là, n’arrivent pas à faire monter en moi une quelconque envie irrésistible d’écrire sur quoi que ce soit…panne sèche, malgré la pluie qui tombe si généreusement…
dois-je me plaindre sur mon sort ? je ne pense pas…car j’ai la fâcheuse habitude que chaque fois que je me sens malheureux, je me dis qu’il y a bien plus malheureux que moi, surtout en ces temps d’intempéries…
c’est ainsi que si je sens que j’ai très froid, je me dis qu’il y a des gens qui ont encore plus froid que moi…et ça me refroidit encore plus…
l’autre jour, alors que j’allais faire une commission, et c’était le soir, un individu qui n’a pas l’air d’être un mendiant, m’a barré la route et m’a demandé si je pouvais lui donner une « cacha » ( couverture ), j’ai eu vraiment froid, car j’ai cru que j’allais avoir à faire face une queconque agression, on en parle trop ces derniers jours…
alors je retourne à la maison et je lui procure la première « manta » qui me tombe sous la main avec tous les risques d’affronter, par la suite, le courroux de « moulat addar », qui se plaint toujours du manque de couvertures « ila jaw diaf », mais quand je lui ai raconté l’histoire, Allah sellam, elle s’est contentée de me regarder avec un air bien pensif sans prononcer un mot, et pour une femme, c’est vraiment une prouesse…
quelques jours après, je revois, un autre pauvre, les habits en haillons, à tel point qu’il avait les jambes et le cuisses presque nues, alors je l’ai suivi en courant pour lui donner l’aumône, car on ne pouvait douter de sa pauvreté extrême… il me regarde par dessus son épaule, et avec un geste de la main qui m’a stoppé net, me dit : « j’ai besoin de rien, j’ai besoin de rien … » j’avoue que je ne savais plus quoi faire, d’autant plus que certains passants et épiciers sur les deux bords de la rue, me regardaient plutôt moi, avec une certaine pitié…alors j’ai pris le parti de me diriger vers le coiffeur du coin ou le barbier si vous préférez, pour me faire raser la barbe…je ne sais d’ailleurs pas pourquoi, j’ai eu tellement l’envie de me faire raser la barbe, après cet incident…!!!
je n’ai rien raconté au coiffeur, mais il m’a étonné, en me confiant qu’il a un membre de sa famille, une femme, qui tient à tout prix à jouer la mendiante, alors qu’elle est nullement dans le besoin, bien au contraire et me donne une explication qui me laisse rêveur sur le comportement de sa parente…il m’apprend qu’elle le fait pour se venger de ses filles et de ses fils, auxquels elle reproche le manque d’attention à son égard…et le coiffeur que je soupçonne être un de ses fils, soutient que ce qu’elle leur reproche est complètement faux, ne serait-ce que parcqu’elle a, dit-il, assez d’argent à léguer à ses héritiers…alors on est au petits soins avec elle, de peur qu’elle dilapide tout si quelque fqih ou quelque autre mendiant malin commencent à lui tourner autour…!!!…j’avoue que je n’ai plus rien compris…
bref une fois , ma barbe « rasée », je retourne chez moi en me disant « la barbe !!! » tout en rasant le mur pour éviter de rencontrer quiconque sur ma route…alors que les passants me regardaient avec une certaine hilarité dont je ne voyais guère, à ce mement là, ni l’origine ni la cause…
une fois, chez moi, « moulat addar » me regarde elle aussi avec stupeur et me conduit mani-militari vers le miroir…et là je vois que le coiffeur n’a rasé que la moitié de ma barbe, et que j’ai gardé la serviette qu’il m’a collée au cou avant de me raser…
tout d’un coup j’entends un coup de sonnette, c’était le coiffeur qui m’a suivi, le rasoir à la main, afin de parachever son travail et récupérer sa serviette…
lautiste
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